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La meute et le maillot : quand le football révèle la faillite sociale française

AcidReport – Uncategorized – La meute et le maillot : quand le football révèle la faillite sociale française

POR

Gabriel Schwarb

1 junio 2025
La meute et le maillot : quand le football révèle la faillite sociale française

Une victoire historique du PSG. Deux morts. Des centaines d’arrestations. Des vitrines éventrées et des Champs-Élysées en état de siège. Ce n’est pas une célébration. C’est un diagnostic. Une pathologie sociale exhibée en place publique, sous les projecteurs d’un match européen. Ce n’est pas du sport : c’est l’expression brute d’une société fracturée, désorientée, en perte de repères communs.

Tabla de Contenido

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  • Le football n’est plus un sport, c’est une arène tribale
  • Miroir d’une société déstructurée
  • Les vrais responsables : clubs, pouvoirs publics, médias
  • Jusqu’à quand ?
  • Le sport ne justifie rien

Le football n’est plus un sport, c’est une arène tribale

On nous vend l’idée que le football est une fête, un langage universel, une communion populaire. Mais ce qui s’est passé le 31 mai 2025 à Paris n’a rien de festif ni de populaire. C’est une scène de guerre urbaine. Un rite de passage pour une partie de la jeunesse masculine qui ne trouve plus d’autre cadre d’expression que la violence en bande.

Les maillots ne sont plus des symboles sportifs. Ce sont des uniformes de guerre sociale. Lors des échauffourées du 31 mai, certains individus ont été filmés en train d’arracher leur haut pour dévoiler un maillot du PSG comme un étendard de guerre avant de charger les CRS. L’identité du club devient ici un catalyseur de violence, un totem de territoire plus qu’un objet de passion sportive. Prenons l’exemple du tifo géant du Virage Auteuil en 2023, où le logo du PSG était représenté comme un blason militaire : les codes sont clairs, la posture belliqueuse est assumée. Ce n’est plus du supportérisme, c’est une logique d’enrôlement identitaire.

Ce qui se joue dans les tribunes et dans les rues n’est pas une passion du jeu, mais un culte du clan. On ne soutient pas une équipe, on affirme son territoire, son virilisme, sa hargne. Et quand cette appartenance est vidée de tout contenu politique, culturel ou intellectuel, elle vire à la meute. La violence n’est pas un accident : elle est le langage central.

Le stade devient une arène où se déploie la brutalité – pas celle du sport, mais celle du défoulement collectif. Casser, cramer, s’affronter. Régler ses comptes avec la société par procuration, au nom d’un club. Le football est devenu un prétexte rituel à la brutalité. Rien de noble. Rien de fair-play.

Miroir d’une société déstructurée

Les sociétés qui ne savent plus contenir la violence symbolique se retrouvent submergées par la violence réelle. Ce qu’on a vu samedi soir, ce sont les symptômes d’une pathologie sociale chronique : frustration, relégation, vacuité morale, absence d’idéal collectif. Des symptômes rendus visibles dans le théâtre urbain du chaos.

Le groupe de supporters devient un substitut de famille, de tribu, de sens. Pour beaucoup de jeunes livrés à eux-mêmes, sans perspective d’avenir, sans accès stable à l’emploi, au logement ou à l’éducation, ces groupes constituent le seul espace d’appartenance. Là où les institutions ont déserté, le clan prend le relais, offrant reconnaissance, protection et une forme dévoyée de fraternité. Quand l’école échoue, que les structures sociales sont atomisées, que les modèles parentaux sont absents ou précaires, c’est la rue et le stade qui deviennent les nouveaux temples d’initiation. Le collectif compense l’errance individuelle.

La ville, elle, n’est plus un lieu de vie mais un ring. Les Champs-Élysées ne sont plus un symbole national : ce sont les coulisses d’un effondrement social banalisé. Et dans ce chaos, la violence n’est plus exceptionnelle : elle est attendue. Normalisée. Presque folklorisée.

Tout ça pour un match de foot ? Non. Tout ça parce que le lien social a pourri, parce que la passion a été laissée en jachère, parce que l’émeute est devenue la seule scène où certains se sentent exister. Dans une société saturée de tensions, désœuvrée, acculturée, le match devient une soupape. Mais une soupape létale.

Les vrais responsables : clubs, pouvoirs publics, médias

Le PSG n’est pas innocent. C’est une multinationale dont la puissance économique écrase tout cadre civique. En 2024, la mairie de Paris avait prolongé de cinq ans l’exploitation du Parc des Princes sans contrepartie sociale sérieuse. C’est dire la collusion. Le club est une vitrine mondialisée, mais jamais un acteur responsable du territoire qu’il prétend représenter.

Les dirigeants parisiens se contentent de tweets d’appel au calme, pendant qu’ils vendent des maillots à 150 euros et laissent les ultras se structurer en micro-pouvoirs. Les mairies, elles, ferment les yeux pour ne pas froisser les électorats jeunes ou populaires. L’État, lui, redoute plus une émeute de supporters qu’un scandale de corruption ministérielle.

Les médias, eux, nourrissent la bête : ils sexualisent les affrontements, créent du spectacle, découpent les violences en séquences à forte audience. On monte la température toute la semaine, puis on s’étonne que ça explose samedi soir. La responsabilité est collective, mais les responsabilités sont hiérarchisées : ceux qui dirigent, financent et diffusent ont plus de sang sur les mains que ceux qui cognent dans les vitrines.

Jusqu’à quand ?

La vraie question, la seule qui vaille : jusqu’à quand ? Jusqu’à combien de morts ? Jusqu’à quel seuil de dévastation ? Jusqu’à quel degré d’effacement des lois pour qu’on accepte que le football devienne une permission temporaire de barbarie ?

Le 31 mai 2025, la France a été secouée par des violences sans précédent en marge de la victoire du PSG. Selon le ministère de l’Intérieur, ces débordements ont entraîné 559 interpellations, dont 491 à Paris, et ont fait 192 blessés, dont 22 membres des forces de l’ordre. Deux personnes ont perdu la vie : un adolescent de 17 ans poignardé à Dax et un homme de 23 ans percuté par un véhicule à Paris. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dénoncé des “bandes de pilleurs et de casseurs” venues “manifestement pour s’en prendre aux forces de l’ordre”, précisant que ces individus “ne regardaient même pas le match”.

Malgré une mobilisation policière inédite, l’État n’a pas su empêcher que la capitale devienne le théâtre d’une sauvagerie programmée. Ce n’est plus une défaillance : c’est un renoncement. Ce scénario, désormais classique après chaque victoire d’envergure, montre que la violence n’est plus un accident mais un rituel toléré.

Chaque nuit d’émeute impunie creuse un peu plus le fossé entre la société civile et l’autorité républicaine. Et le sport, au lieu d’unir, sert de prétexte à la décomposition.

Samedi soir, les Champs-Élysées n’étaient pas une célébration. C’était un épilogue. Une alerte rouge. Une démonstration que la France officielle – celle des mairies, des ministères, des directions de club – n’a plus de prise sur la France de la rue. C’est l’ensauvagement qu’on célèbre. Et les responsables applaudissent.

Le sport ne justifie rien

Le sport n’est pas un alibi. Il ne peut pas être l’excuse d’une fête dégénérée, d’un pacte de violence tolérée. Ce que nous avons vu à Paris, c’est l’habitude du chaos. L’habitude du sang. Et l’incapacité collective à dire : ça suffit.

Il est temps d’imposer une rupture. D’exiger des clubs qu’ils assument leurs responsabilités. D’interdire les tribunes à vie à tout fauteur de trouble. De mettre fin à la tolérance institutionnelle envers les bandes violentes. Le football n’est pas sacré. Rien ne l’est, quand des vies sont en jeu.

Aucune médaille, aucun but, aucune coupe ne justifiera jamais qu’on transforme une capitale européenne en zone de non-droit. Ce n’est pas un match. C’est un effondrement collectif. Et il ne tient qu’à nous de l’arrêter…

G.S.

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Gabriel Schwarb

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Escritor suizo-colombiano, estratega en comunicación y narrativa, y Fundador y Editor en Jefe del medio independiente AcidReport. Escribe desde la frontera entre la memoria y el cansancio, sin pertenecer a ningún aparato, sin pedir permiso. No busca fama ni redención: busca precisión, contexto, verdad.

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Con una trayectoria de más de dos décadas en el campo visual y narrativo, su trabajo se sitúa en un territorio incómodo para el poder y ajeno al consenso. Publica para no olvidar, para no volverse indiferente, para dejar constancia. Rechaza el optimismo institucional y la neutralidad aparente del periodismo decorativo.

Desde Suiza, pero no desde el silencio, articula una escritura radicalmente independiente, anclada en la experiencia, el rigor y la sospecha permanente hacia todo discurso dominante.

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